Foire aux Questions
Bienvenue sur notre FAQ !
Vous-y trouverez des réponses claires et précises à toutes vos questions sur l’ARAR et le réemploi.
Quelle est la différence entre une ressourcerie et une recyclerie ?
Une Ressourcerie est un acteur du réemploi solidaire multi-filières, c’est à dire traitant de plusieurs types d’encombrants des ménages (mobiliers, textile, bibelots, cycles, livres…) et adhérant au Réseau National des Ressourceries et Recycleries (RNRR).
Cette structure collecte des objets issus du réemploi, les valorise prioritairement par réemploi afin de les redistribuer, et mène des actions de sensibilisation à l’environnement et aux changements de comportement.
Une structure multi-filières n’adhérant pas au RNRR sera considérée comme un acteur du réemploi.
Une recyclerie est un acteur du réemploi solidaire mono-filières, elle se distingue par une collecte spécialisée (vélo, jouet, numérique…), tout en poursuivant les mêmes objectifs de réemploi qu’une Ressourcerie. Elle développe ainsi des compétences et des savoirs particuliers liés à la valorisation de ces objets.
Réemploi, Réutilisation, Réparation, Recyclage, c’est quoi la différence ?
Le réemploi, la réutilisation, la réparation et le recyclage sont des pratiques qui visent toutes à prolonger la durée de vie des produits et à réduire les déchets.
Toutefois, il y a des différences :
- Le réemploi, c’est lorsqu’un produit est donné par son propriétaire à un tiers (par exemple une structure du réemploi) qui lui donnera une seconde vie sans le transformer ou le modifier.
- La réutilisation implique de réutiliser un produit en le modifiant légèrement ou en l’adaptant pour un autre usage que celui pour lequel il a été conçu à l’origine. Par exemple, transformer une bouteille en verre en un vase ou en un luminaire.
- La réparation consiste à restaurer un objet qui est cassé ou qui ne fonctionne plus afin qu’il puisse être utilisé à nouveau. Par exemple, remplacer une pièce défectueuse dans un lave-vaisselle pour qu’il fonctionne à nouveau.
- Le recyclage consiste à détruire un objet pour en récupérer les matières premières afin qu’elles soient réutilisées dans un nouveau processus industriel. Une bouteille en verre pourra être fondue et éventuellement redevenir une bouteille. C’est une alternative essentielle à l’incinération et l’enfouissement.
Le réemploi conserve l’objet dans son intégralité, tandis que le recyclage ne conserve que la matière première. Cette matière doit ensuite être transportée, traitée et transformée en un nouvel objet, un processus énergivore et coûteux. Contrairement à ce que l’on croit, le recyclage infini n’existe pas : il y a toujours des pertes. Par exemple, il faut en moyenne quatre bouteilles en plastique pour en créer une nouvelle.
De plus, le recyclage est souvent présenté comme une solution parfaite, permettant aux consommateurs et aux producteurs de se déculpabiliser : « ce n’est pas grave d’acheter cette bouteille d’eau, elle sera recyclée. »
La meilleure façon de gérer un déchet reste de ne pas le créer. Le recyclage ne doit pas être utilisé pour justifier les produits jetables, mais plutôt pour nous inciter à repenser nos modes de production et de consommation.
Quels sont les avantages environnementaux et sociaux du réemploi ?
Le réemploi présente de nombreux avantages environnementaux et sociaux.
Tout d’abord, il prolonge la durée de vie des objets, ce qui évite leur mise au rebut prématurée. En réduisant les déchets, il limite les impacts environnementaux associés à leur traitement. De plus, le réemploi permet de diminuer la consommation de matières premières et d’énergie nécessaires à la production de nouveaux objets, contribuant ainsi à la préservation des ressources naturelles.
Sur le plan social, le réemploi joue un rôle crucial dans la création d’emplois locaux dans les secteurs de la collecte, du tri et de la vente d’objets réemployés. Les Ressourceries et Recycleries, par exemple, favorisent l’insertion des personnes éloignées de l’emploi, animent la vie des quartiers par l’organisation d’ateliers et de rencontres régulières, et créent des liens sociaux. Contrairement aux acteurs privés du réemploi lucratif, qui visent principalement la rentabilité et le profit, ces structures à but non lucratif fonctionnent dans une logique de redistribution plutôt que de rétribution.
Qu’est ce que le Greenwashing et l’obsolescence programmée ?
Le Greenwashing et l’obsolescence programmée sont deux pratiques distinctes mais souvent liées dans leur impact environnemental et social.
L’obsolescence programmée désigne la stratégie des grandes entreprises visant à réduire délibérément la durée de vie de leurs produits pour encourager leur remplacement plus fréquent. Cela entraîne une surconsommation et génère des déchets supplémentaires, affectant l’environnement et les finances des consommateurs. Par exemple, les ampoules modernes ont une durée de vie bien inférieure à celles d’il y a un siècle, malgré des avancées technologiques permettant de les rendre plus durables.
En parallèle, le Greenwashing exploite la préoccupation croissante pour l’environnement en utilisant des tactiques de marketing pour faire croire à une responsabilité écologique qui n’est pas toujours suivie d’actions concrètes. Cela peut inclure l’utilisation de symboles verts ou de slogans écoresponsables sans réels engagements environnementaux.
Ainsi, ces deux pratiques exploitent la sensibilité environnementale des consommateurs sans réellement contribuer à des changements significatifs, soulignant la nécessité d’une consommation plus informée et responsable pour un véritable impact positif sur la planète.
Quelles sont les structures du réemploi près de chez moi et comment m’investir ?
- Comment trouver une structure du réemploi près de chez moi ?
L’ARAR met à disposition une carte interactive pour identifier les structures de réemploi membre de notre réseau près de chez vous ?
Vous ne trouvez pas de structure ? Contactez-nous !
- Quels objets donner et comment ?
De nombreux types d’objets peuvent être réemployés, notamment les vêtements, les meubles, les appareils électroménagers, les équipements électroniques, les jouets, les livres… Cependant, les types d’objets acceptés peuvent varier selon les structures de réemploi.
Vous pouvez prendre contact directement avec la structure de réemploi de votre choix en consultant la carte interactive.
- Comment puis-je m’impliquer ?
Vous pouvez vous impliquer en soutenant les structures du réemploi solidaire près de chez vous, en faisant des dons d’objets ou en achetant des produits issus de l’économie circulaire. Certaines structures sont également à la recherche de bénévoles tout au long de l’année.
N’hésitez pas à les contacter !
Réemploi solidaire, réemploi lucratif : quelle différence ?
Il existe deux principales approches du réemploi : le réemploi lucratif et le réemploi solidaire.
Le réemploi lucratif est dominé par des entreprises privées qui cherchent à faire du profit en vendant des objets récupérés. On pense ici aux magasins de seconde main et aux plateformes en ligne où l’objectif est de maximiser les gains financiers.
En revanche, le réemploi solidaire est animé par des structures à but non lucratif telles que des ressourceries et recycleries. Ces structures se concentrent sur la création d’emplois locaux, l’aide aux personnes défavorisées, et la promotion active du réemploi. Elles mettent en avant des valeurs de solidarité et de durabilité, préférant le bien commun à la recherche de profits.
Il est crucial de différencier le réemploi solidaire du réemploi lucratif. Alors que ce dernier vise principalement à réaliser des profits par la vente d’objets récupérés, le réemploi solidaire a pour mission première de servir l’intérêt collectif. Il est fondé sur des valeurs de solidarité, de durabilité et d’inclusion, plaçant toujours les besoins de la société au-dessus des gains financiers.
Bien que ces deux approchent du réemploi ne portent pas les mêmes objectifs, elles n’en restent pas moins complémentaires.