VOS QUESTIONS LES PLUS FREQUENTES



L’économie circulaire vise à produire des biens et services tout en limitant la consommation de matières premières et des énergies non renouvelables. Les Ressourceries agissent sur les 3 domaines d’action qui définissent l’économie circulaire : offre des acteurs économiques, demande et comportement des consommateurs et gestion des déchets.

La différence entre réemploi, réutilisation et recyclage est liée au statut et à l’usage de l’objet réemployé ou réutilisé. Ces termes précis ont été définis par le Ministère de l’Écologie.

  • Réemploi : opération par laquelle un produit est donné par son propriétaire à un tiers qui lui donnera une seconde vie. Contrairement à la réutilisation, le produit garde son statut initial et ne devient à aucun moment un déchet. Ce n’est donc pas un mode de traitement, mais une composante de la prévention des déchets.

  • Réutilisation : opération en plusieurs étapes qui s’amorce lorsque le propriétaire d’un bien s’en défait sans le remettre directement à une structure du réemploi : le bien prend alors le statut de déchet. Il subit ensuite une opération de traitement des déchets appelée « préparation en vue de la réutilisation » lui permettant de retrouver son statut de produit.

  • Réparation : ce terme est utilisé dans son sens commun de remise en état d’un bien. Il est également coté dans le code de l’environnement pour l’étape de préparation à la réutilisation comme opération permettant la réutilisation d’un bien.

  • Recyclage : opération par laquelle la matière première d’un déchet est utilisée pour fabriquer un nouvel objet.


Le terme de Ressourcerie correspond à un cahier des charges précis et à l’adhésion au Réseau National des Ressourceries. Pour être nommée Ressourcerie, une structure doit collecter des objets de façon non écrémante (sans les sélectionner), les valoriser prioritairement par réemploi (avant recyclage), les distribuer, et mener des actions de sensibilisation à l’environnement.
Les recycleries se distinguent généralement par une collecte spécialisée (vélo, jouet, numérique...), tout en poursuivant les mêmes objectifs de réemploi qu'une Ressourcerie. Elles développent ainsi des compétences et des savoirs particuliers liés à la valorisation des ces objets.

Dans une Ressourcerie, la vente d’objets est un moyen pour réduire les déchets et créer de l’emploi. Acheter dans les Ressourceries, c’est donc soutenir des acteurs locaux – souvent liés à une filière d’insertion professionnelle – qui défendent une vision non-lucrative et non-concurrentielle du réemploi, au service de l’intérêt général.

Les structures portées par des acteurs du réemploi peuvent prendre de nombreuses formes juridiques différentes (association, SCOP, SCIC) et donc des structurations sociales qui leur sont propres (ACI, EI, structures d’emplois pérennes). La structuration sociale d’une structure dépend de son statut juridique.
Au sein de l’Association Régionale des Acteurs du Réemploi de Bourgogne-Franche-Comté, plusieurs structures sociales sont représentées, dont les plus communes sont l’ACI, l’EI et l’Association « Structures d’emploi pérennes).

  • L’Atelier Chantier d’Insertion (ACI)
Les Ateliers et Chantiers d’Insertion sont des dispositifs relevant de l’Insertion par l’Activité Economique (IAE), conventionnés par l’Etat, qui ont pour l’objet l’embauche très éloignées de l’emploi, rencontrant des difficultés d’ordre social et professionnelles particulières. Les salariés sont titulaires d’un contrat de travail (par exemple, un contrat à durée déterminée d’insertion – CDDI) et bénéficient d’un accompagnement individualisé. Les ACI sont hors champ concurrentiel et ne doivent pas dépasser 30 % d’autofinancement. Une ACI peut être portée par une association ou une collectivité.

  • L’Entreprise d’Insertion (EI)
Une entreprise d’insertion est une entreprise à part entière qui se distingue des autres entreprises par sa finalité car, au-delà de sa vocation économique, l’EI est porteuse d’un projet social visant l’insertion sociale et professionnelle des salariés qu’elle emploie. Ces structures se situent dans le champ concurrentiel et doivent dégager un autofinancement de 80 %. L’EI peut prendre la forme juridique d’une Société Coopérative et Participative (SCOP) ou d’une Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC).

  • L’Association « structure d’emplois pérennes »
Les « structures d’emplois pérennes » sont des structures qui ont pour objectif de pérenniser les personnes salariées. Elles n’ont pas d’agrément d’insertion (ACI ou EI) mais elles peuvent faire appel à des dispositifs d’aides à l’emploi (contrat PEC ou autres). Ces structures peuvent également mobiliser des personnes en service civique ou des bénévoles.